METTRE TOUTES LES CHANCES DE SON CÔTE POUR ACCUEILLIR LA MISERICORDE DU PÈRE

 

Dans le cadre de l’Année jubilaire de la Miséricorde, beaucoup de bonnes actions concrètes nous ont déjà été proposées pour nous aider à expérimenter de façon vivante « la proximité du Père permettant presque de toucher du doigt sa tendresse » (Pape François). On a insisté sur certaines de ces actions telles le Sacrement de la Réconciliation, les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles, tandis qu’une d’elle, pourtant bénéfique, est encore restée à l’ombre et je voudrais vous la faire découvrir .Il s’agit des Indulgences qui ont fait l’objet d’une lettre du Pape François le 1 septembre 2015.

 

Voici ce qu’il en dit dans la bulle « Le visage de la miséricorde » au N°22 : «  Malgré le pardon, notre vie est marquée par les contradictions qui sont la conséquences de nos péchés. Dans le sacrement de la Réconciliation, Dieu pardonne les péchés, et ils sont réellement effacés, cependant que demeure l’empreinte négative des péchés dans nos comportements et nos pensées. La miséricorde de Dieu est cependant plus forte que ceci. Elle devient indulgence du Père qui rejoint le pécheur pardonné à travers l’Épouse du Christ, et le libère de tout ce qui reste des conséquences du péché, lui donnant d’agir avec charité, de grandir dans l’amour plutôt que de retomber dans le péché. »

 

Cela signifie que  quand nous recevons le pardon dans le Sacrement de pénitence, au moment de l’absolution, tous nos péchés sont pardonnés par le Christ qui agit dans le ministère du prêtre. Mais notre péché a laissé des cicatrices et entraîné un état, un attachement désordonné, qui découle des actes commis et qui ont besoin d’être déracinés. C’est ce déracinement que nous donne l’indulgence plénière, qui est une grâce spéciale du jubilé pour que nous retrouvions le réflexe et le goût du bien et de la sainteté.

 

Nous avons  jusqu’au 20 novembre 2016,date de la clôture du Jubilé pour bénéficier de l’indulgence jubilaire, aux conditions suivantes :

 

-Posséder la disposition intérieure du rejet  de tout péché, même véniel.

-Recevoir le sacrement de pénitence soit  dans les églises dites jubilaires  où l’Évêque a ouvert la Porte Sainte, ou à défaut dans votre paroisse, dans les jours qui précèdent ou qui suivent la démarche d’indulgence. En rappel, dans le diocèse de Toulouse, trois églises ont été officiellement ouvertes comme jubilaires, il s’agit de la Cathédrale Saint Etienne,  des églises Sainte Germaine de Pibrac et  Saint Bertrand de Comminges.

-Participer à la messe en recevant la Sainte Communion au jour de la démarche d’indulgence.

-Accomplir un bref pèlerinage soit vers  les églises jubilaires précitées, soit vers les quatre Basiliques papales à Rome. A cet effet, un pèlerinage est organisé à Rome pour les diocésains de Toulouse, et conduit par notre Archevêque Mgr Legall, du 22 au 27 mai 2016.Pour tout renseignement, vous pouvez contacter la Direction des Pèlerinages de Toulouse au 06 03 22 28 94.

-Prier aux intentions du Saint Père en récitant par exemple le Notre Père,un Je vous salue Marie et le Credo.         

La démarche en vue des indulgences est personnelle. On ne peut la demander que pour soi-même ou pour les âmes du purgatoire( par mode de suffrage, c’est-à-dire qu’on donne le bien spirituel demandé à un défunt) et non pour d’autres personnes vivant sur terre.

On peut obtenir plusieurs indulgences en re-éditant,à l’exception de la confession sacramentelle, les démarches indiquées,

Les malades et les personnes seules et âgées  peuvent bénéficier des indulgences en vivant avec foi et espérance joyeuse leur épreuve, en recevant la communion ou en participant à la messe et à la prière communautaire ou à travers les moyens de communication.

En somme, demander l’indulgence jubilaire, en plus des autres bonnes actions, c’est mettre toutes les chances de son côté pour retrouver la joie de se savoir pardonné et aimé de Dieu et aller en profondeur dans sa vie d’enfant de Dieu. Concrètement, contactez vos prêtres pour qu’ils vous aident à en bénéficier. Bonne démarche et bon carême !

Abbé Léonard NADEMBEGA