Procession à la chapelle du mailho Blanc à Bachas

Un petit rappel historique : en 1839, Bertrand Chac, jeune prêtre, arrive à Bachas. L’église, placée sous le vocable de la Nativité de la Vierge, est délabrée et, très vite, il programme la construction d’une nouvelle église. Il veut que la maison de Dieu soit très belle : les travaux vont durer 27 ans : le dévouement et la générosité des paroissiens ne faibliront pas, les meilleurs artisans sont à l’œuvre et le résultat est magnifique : un monument néo-roman  aux éléments décoratifs riches et variés.

A cette époque, une rumeur se répand dans nos contrées et fait grand bruit: la Vierge Marie apparaît à une toute jeune fille et on parle de guérisons miraculeuses. La dévotion à Marie se ravive, s’intensifie mais les sanctuaires locaux (Lorette et St Bernard) sont abandonnés et l’Abbé Chac qui termine à peine l’église paroissiale, décide en 1868 de bâtir, à flanc de colline, une chapelle dédiée à Marie qui veillera sur le village niché dans la vallée. Il profite de la proximité d’une ancienne carrière de craie pour étayer et aménager la grotte et y installer somptueusement une statue de l’Immaculée Conception. C’était un petit Lourdes local …

Un siècle plus tard, la chapelle est délaissée et son état se dégrade sérieusement jusqu’à l’effondrement de la voûte, et cela dans l’indifférence générale. C’en est trop pour Jean-Louis Piques, habitant de Bachas et homme très pieux. Il va pendant 10 ans, inlassablement et obstinément, s’employer à recueillir les fonds nécessaires à la restauration de la chapelle et le 10 septembre 1995, une messe solennelle y est célébrée par le Père Alric.

         Ce soir, 22 ans plus tard, nous voici rassemblés autour de notre curé, l’abbé Damien Verley, avec des chrétiens d’Irak, la soeur Mireille, l’abbé Bonel, pour une veillée de prière, en ce mois du Rosaire, dans ce village doublement consacré à Marie. Le Rosaire est le chapelet récité en méditant les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux de la vie du Christ et de Marie. Si nous le prions avec foi et amour, soyons sûrs que Notre-Dame nous conduira très loin sur le chemin qui mène à son Fils. Ce rosaire, que des générations de paroissiens ont récité tout au long de leur vie,  nous allons maintenant le prier avec les habitants de Bachas, pour leurs familles et leurs défunts, et pour notre jeune prêtre qui n’a pas d’églises à reconstruire mais qui nous exhorte à les fréquenter assidûment et avec ferveur.

Merci à Thérèse pour cette présentation, et merci à Mr et Mme Bergès et les membres de l’association du mailho blanc!

Merci enfin à Elodie et Elise d’avoir accompagné cette procession et les complies par la flûte et le piano!