Edito Octobre

Journée paroissiale !

Ce 9 octobre, nous sommes tous conviés à une « journée de rentrée », un rassemblement de toute la communauté paroissiale : unique messe pour tous ce dimanche, repas partagé, temps de réflexion et d’échange, d’approfondissement et de fête, avec adultes et enfants, bien portants et malades, riches et pauvres, anciens (joie partagée pour cette fidélité !) et nouveaux (bienvenue à vous !), consacrés et laïcs, croyants récents ou de longue date… Il n’est pas envisagé de vivre cela souvent, c’est plutôt un signe visible pour nous aider à réaliser une communion entre toutes nos activités humaines et spirituelles éparses sur notre grand secteur (en superficie équivalent à toute l’agglomération toulousaine !).

Depuis un siècle, la société s’est profondément transformée. Certains parmi nous ont connu le temps où la plupart des villages avait leur curé résident, animant lui-même la catéchèse, célébrant toutes les funérailles etc. « On nous a changé la religion ! » : c’est vrai (partiellement du moins) au sens où la religion est un ensemble de liens, de rites, de structures qui doivent s’adapter aux nouvelles conditions et à l’évolution considérable de la société (les plus anciens ont connu un temps sans électricité, sans eau autre que celle du puits et… sans Facebook !). Mais la foi qui se transmet et rayonne dans ce cadre évolutif, elle, demeure la même depuis le message de Jésus.

La religion va continuer de co-évoluer avec la société, afin que notre foi si précieuse pour l’avenir de l’humanité reste vivante : pour que le vin soit renouvelé, il faut des outres neuves, car les vieilles outres éclateraient sous l’effet de la fermentation (évangile selon saint Marc 2,22). Le pape François a souligné (voir « La Joie de l’Évangile ») que la structure paroissiale est solide et souple à la fois, douée d’une grande capacité d’adaptation (il est à noter que l’Eglise est la plus ancienne institution du monde, diocèses et paroisses approchent les 2000 ans d’existence sous de multiples formes selon les époques et les pays).

Au fait ! une « paroisse », qu’es aco ? C’est tout simplement une communauté humaine de croyants (plus exactement de fidèles) sur un territoire donné, animée par son curé, représentant l’évêque qui le nomme (le curé est le prêtre responsable d’une paroisse, pour nous le père Damien : n’appelons donc pas tous les prêtres « Monsieur le Curé »…). Le curé est entouré d’une Équipe d’Animation Pastorale (EAP) et éventuellement d’autres prêtres et de religieuses (c’est le cas pour nous).

Nous devons donc réfléchir à la meilleure adaptation de nos structures pour transmettre et vivre l’essentiel : la foi en Jésus, le Christ. Mais il ne suffit pas de changer les outres ! Il nous faut aussi garder la recette ancestrale du bon vin : le pape François nous invite à une conversion pastorale pour que l’évangile retrouve dans l’esprit des gens sa perspective joyeuse et que la foi contribue à rendre les hommes et le monde meilleurs. Dans cette optique, il appelle tous les fidèles, chacun à sa manière, à devenir des disciples missionnaires. Un disciple de Jésus ne peut qu’être missionnaire, même celui qui est tétraplégique et aveugle au fond de son lit (comme Marthe Robin) et même celui dont la vie est déjà débordante d’activités. Nous en reparlerons ! Mais déjà, venons partager ce fort moment de la vie paroissiale, cette journée du 9 octobre à Cassagnabère.

fr. Patrice