Ensemble, soyons des chercheurs de Dieu, car le Christ nous dit « cherchez le royaume de Dieu, et le reste vous sera donné »: la paix, la justice, la fraternité, l’espérance, la joie.
Oui, Dieu est le grand absent de notre culture, de nos discussions, de l’ordinaire de nos vies bien souvent. Cela peut sembler normal dans une société matérialiste car Dieu, « personne ne l’a jamais vu » nous dit Saint Jean. Mais il dit également dans cette même épitre: « Voici comment l’amour de Dieu s’est manifesté parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui ». Il nous faut donc regarder le Christ, fréquenter le Christ Jésus pour connaitre véritablement Dieu.
Parfois, nous sommes mal à l’aise car le fait même de connaitre le Dieu de Jésus Christ par la foi catholique semble exclure les autres croyants ou les personnes qui ne croient pas. Il semble d’ailleurs aujourd’hui difficile de croire en une quelconque vérité, ou même de s’accorder sur la foi catholique, car chacun peut se focaliser sur un point, sur sa propre expérience, sur son sentiment.
Le pape Benoit XVI reprenait dans une des ses œuvres une parabole bouddhiste qui peut nous aider à réfléchir en ces temps de scepticisme général:
Un roi de l’Inde du nord avait autrefois rassemblé tous les aveugles de la ville dans un endroit. Alors il fit amener un éléphant en leur présence. Au premier, il fit toucher la tête de l’animal, et lui dit : « C’est ainsi qu’est un éléphant ». Les autres furent invités à toucher tour à tour l’oreille, ou la défense de l’animal, sa trompe, sa patte son arrière-train, les poils de sa queue. Puis le souverain demanda à chacun : « Comment est un éléphant ? » Et ils répondirent chacun en fonction de la partie de l’animal qu’ils avaient palpée : « Il est comme une corbeille tressée… il est comme un vase… il est comme un manche de charrue… comme un pilier… comme un balai ». Alors, ils se querellèrent et, criant, « l’éléphant est comme ci et comme ça », ils en vinrent aux mains et se battirent à coups de poing pour le plus grand divertissement du roi» : le roi avait cherché en effet que les aveugles se battent et il en eut pour son compte…
Cette parabole nous montre le risque du relativisme, lorsqu’une société ne tient rien pour définitif (la dignité humaine par exemple), et où ceux qui crient le plus fort, ou ceux qui détiennent le plus de pouvoir imposent leur vision. Un risque pour la tournure de nos démocraties soumises au lobbying et aux intérêts économiques.
Et pour notre vie spirituelle, qu’en tirer?
Que la vérité existe! « C’est pour que vous restiez libres que le Christ vous a libéré » nous dit saint Paul. Libres face à l’ambiance, la mode, les idéologies, ou la « bien-pensance « du moment. Libre face aussi à nos vices, notre paresse, notre fatigue spirituelle…
Cette parabole nous dit aussi que la vérité suppose une recherche dans l’amitié pour la goûter et s’en approcher. Les aveugles, plutôt que de se taper dessus peuvent dans la commune recherche de la vérité se réjouir des découvertes.
En outre, à l’inverse de cette parabole, notre roi des rois (Dieu) n’est pas mesquin, il a voulu nous faire découvrir la sagesse éternelle par le Christ (« je te bénis, Père Seigneur du ciel et de la terre, car ce que tu as caché aux sages et au savant, tu l’as révélé aux tout-petits »).
Dans nos coteaux, en cherchant ensemble le Christ, l’intimité avec lui par la prière (le groupe de prière de Taizé à Boulogne) les lectures spirituelles, l’étude de la foi, (louange à 19h puis projection du film la résurrection au cinéma de l’Isle en Dodon le vendredi 10 juin à 21h) en le recevant dans la sainte Eucharistie (chaque dimanche mais aussi dans les messes en semaine) nous avons accès au Christ, sagesse éternelle. Allons y!
Dieu a voulu entrer en amitié avec chacun de nous par Jésus Christ. qu’à la suite de la Pentecôte où l’Esprit qui nous est donné pour nous enseigner la vérité toute entière, nous puissions désirer fréquenter le Christ, et redécouvrir le trésor inestimable de la messe et de la présence du Christ ressuscité présent réellement dans nos tabernacles.
Abbé Damien Verley +