OLYMPIE

La Grèce antique – VII° siècle avant J.-C. jusqu’au IV° siècle après J.-C. – est une civilisation de l’Antiquité des peuples de langue et de culture grecques ; durant ce millénaire a pris naissance les jeux olympiques.

Dans la mythologie grecque, Zeus, le roi des dieux, vivait avec les autres dieux grecs au mont Olympe ; le mont Olympe, plus haut sommet de Grèce, à 2918 mètres d’altitude. Un centre religieux en l’honneur de Zeus pris naissance sous le nom de sanctuaire d’Olympie ; situé en plaine, près de la mer ionienne, à quelques 500 kilomètres du mont Olympe, ce sanctuaire, pour honorer Zeus, mis en place les Jeux Olympiques : s’y rassemblait, tous les 4 ans, les grecs de toutes les cités.

Encore aujourd’hui, la flamme olympique y est allumée pour la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques modernes, remis au goût du jour par le baron français Pierre de Coubertin en 1894 par la fondation du Comité International Olympique ; 1896 à Athènes, premier Jeux olympiques modernes par la rénovation des jeux antiques.

Cette Grèce antique a aussi donné naissance à ce qu’on appelle le « miracle grec », ou comment l’idée d’une connaissance rationnelle a émergé des mythes de la Grèce antique : c’est-à-dire comment une forme de pensée a rendu possible la philosophie occidentale comme berceau de la science moderne et contemporaine.

La raison pour laquelle la Grèce antique continue d’influencer la culture occidentale est son sens de l’universalité qui transparaît aussi bien dans les tragédies que dans la science politique ou l’histoire : « l’esprit grec cherche l’universel, ce qui concerne l’homme en tout temps et en tout lieu » (cf. Jacqueline de Romilly, « Pourquoi la Grèce ? », éd. Fallois, 1992) ; parlant au nom de l’homme universel, et non d’une particularité ethnique, la pensée grecque atteint ainsi un degré de communicabilité maximale qui la rend recevable en tout temps et en tout lieu.

« La pensée rationnelle a un état civil ; on connaît sa date et son lieu de naissance. C’est au VI° siècle avant notre ère, dans les cités grecques d’Asie Mineure, que surgit une forme de réflexion nouvelle, toute positive, sur la nature. […]. La naissance de la philosophie, en Grèce, marquerait ainsi le début de la pensée scientifique. Dans l’école de Milet, pour la première fois, le logos se serait libéré du mythe comme les écailles tombent des yeux de l’aveugle. Plus que d’un changement d’attitude intellectuelle, d’une mutation mentale, il s’agirait d’une révélation décisive et définitive : la découverte de l’esprit. La pensée vraie ne saurait avoir d’autre origine qu’elle-même. Elle est extérieure à l’histoire […]. Tel est le sens du « miracle grec » : à travers la philosophie des Ioniens, on reconnait, s’incarnant dans le temps, la Raison intemporelle. L’avènement du logos introduirait donc dans l’histoire une discontinuité radicale. Voyageur sans bagages, la philosophie viendrait au monde sans passé, sans parents, sans famille ; elle serait un commencement absolu. »    J.P. Vernant, « Mythe et pensée chez les grecs », 1988, p. 373

Bons voyages en ce temps d’été, et à chacun ses jeux olympiques : « Je cours vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus. » Lettre de St Paul à la communauté de Philippes en Grèce (Ph 3, 14)

« Vous savez bien que, dans le stade, tous les coureurs participent à la course, mais un seul reçoit le prix. Alors, vous, courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour recevoir une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas. Moi, si je cours, ce n’est pas sans fixer le but ; si je fais de la lutte, ce n’est pas en frappant dans le vide. Mais je traite durement mon corps, j’en fais mon esclave, pour éviter qu’après avoir proclamé l’Évangile à d’autres, je sois moi-même disqualifié. » Lettre de St Paul à la communauté de Corinthe en Grèce (1 Co 9, 24-27)

P. Thierry

Angelus 07-08.2024