La cause du covid-19, si on ne la connaîtra sans doute jamais, vient assurément des hommes ; les hommes sont assez « grands » pour se faire du mal à eux-mêmes, l’histoire passée et présente nous le démontre aisément.
Aussi, inutile de chercher la cause chez notre Dieu Créateur qui a justement envoyé son Fils Rédempteur pour nous sauver du mal.
L’Evangile de mardi nous donne une réponse :
« Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire.» Jean 5, 14
L’homme comprend t-il les leçons de la vie ? Un auteur inconnu a écrit :
« Tu vas apprendre des leçons ; tu es inscrit dans une école informelle à plein temps appelée « Vie » ; chaque jour tu auras l’occasion d’apprendre des leçons dans cette école ; tu pourras aimer les leçons, ou penser qu’elles sont idiotes ou sans pertinence ; une leçon sera répétée jusqu’à ce qu’elle soit apprise ; quand tu l’auras apprise, tu pourras passer à la leçon suivante. »
Oui, le manque de la vertu cardinale de prudence est sans doute la cause essentielle de ce qui nous arrive aujourd’hui ; aussi faisons preuve de cette vertu dans cette situation de confinement :
CEC 1806 : « La prudence est la vertu qui dispose la raison pratique à discerner en toute circonstance notre véritable bien et à choisir les justes moyens de l’accomplir. « L’homme avisé surveille ses pas » (Pr 14, 15). « Soyez sages et sobres en vue de la prière » (1 P 4, 7). La prudence est la « droite règle de l’action », écrit saint Thomas (s. th. 2-2, 47, 2) après Aristote. Elle ne se confond ni avec la timidité ou la peur, ni avec la duplicité ou la dissimulation. Elle est dite auriga virtutum : elle conduit les autres vertus en leur indiquant règle et mesure. C’est la prudence qui guide immédiatement le jugement de conscience. L’homme prudent décide et ordonne sa conduite suivant ce jugement. Grâce à cette vertu, nous appliquons sans erreur les principes moraux aux cas particuliers et nous surmontons les doutes sur le bien à accomplir et le mal à éviter. »
En cette fête de l’Annonciation, demandons pour nous-mêmes la grâce de la foi en la Providence, comme Marie qui a su dire « oui » :
« Rien n’est impossible à Dieu. Marie dit alors : Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. »
Et demandons pour nos dirigeants la grâce du don de science : « elle permet de reconnaître Dieu à l’œuvre dans la nature et dans l’histoire, de recevoir le monde comme un don de Dieu. Elle donne le sens de la précarité de l’univers. » *
Et pour nos soignants la grâce du don de force : « elle donne la persévérance dans l’épreuve, le courage du témoignage. Elle soutient les martyrs mais aide aussi au quotidien à accomplir son devoir d’état et à vivre le combat spirituel. C’est l’héroïsme de la « petitesse ». » *
J’ai eu connaissance du texte du Père Thiérry par une amie et je souhaiterais m’abonner à vos publications.
Je vous remercie.
Hélène Tournon