Dans les rues de nos villes et villages c’est presque Noël. Chacun peut déjà admirer les guirlandes et les lumières qui donnent à cette période un air de fête. Certainement que les enfants se prennent à rêver des jouets qu’ils trouveront (peut-être) au pied du sapin. Quatre semaines nous séparent du grand jour si attendu… la fête de Noël… la naissance de Jésus Christ.
Mais que penser des lectures liturgiques par rapport aux préparatifs de cette fête de Noël ? Tout donne à penser que nous sommes plutôt en dehors du sujet.
En fait, les lectures des quatre dimanches de l’Avent nous rappellent un message absolument essentiel que nous risquons fort d’oublier : Noël ce n’est pas seulement l’anniversaire de la naissance de Jésus. C’est notre propre naissance à la vie dans le Christ qui fait de nous frères et sœurs.
Cette bonne nouvelle est toujours actuelle pour notre monde d’aujourd’hui si souvent marqué par les horreurs de toute sorte.
La souffrance, les soucis de la vie, les guerres, la peur de l’avenir etc., peuvent nous écraser et l’on finit par se décourager. De nombreuses personnes nous disent qu’au point où ils en sont, il n’y a plus rien à faire. Et c’est vrai que la vie est dure pour beaucoup et l’on finit par se blaser.
Le message du Christ donné tout au long de l’Avent est clair et il vaut pour chacun de nous aujourd’hui. Ainsi, dans les lectures qui accompagnent le temps de l’Avent nous retrouvons des encouragements pour notre cheminement vers Noël :
« Redressez-vous ! ». L’espérance n’est possible que pour ceux qui se tiennent debout, ceux qui sont vraiment prêts à se mettre en route pour bâtir avec Dieu un avenir meilleur.
Mais la peur et la souffrance nous font baisser la tête. On vit dans le moment présent en redoutant les coups qu’il nous faudra supporter. N’ayons pas peur, le Christ est là pour nous encourager et Il nous dit : « Relevez la tête ! »
Certes, « la fatigue » finit par nous endormir parce qu’on n’attend plus rien et qu’on ne veut plus se battre. Pourtant, le Christ nous recommande de « rester éveillés et vigilants ». Alors, le chrétien doit rester dans cette attitude de veille que le Seigneur attend de chacun.
L’espérance d’un monde meilleur n’est possible que si nous sommes à l’affût des signes que le Seigneur ne cesse de nous donner. Pour reconnaitre ces signes-là, Jésus nous répond en nous donnant une consigne essentielle : « Priez en tout temps ».
La prière est pour nous un moyen d’accueillir ce Salut que Dieu ne cesse d’offrir à tous. L’espérance n’est jamais passive. Pour espérer vraiment, il faut se relever, lever la tête, rester éveillés et prier. Ainsi, ces 4 semaines du temps de l’Avent nous invitent à remettre le Christ au centre de notre vie.
En fêtant Noël, nous nous rappelons que Jésus est venu dans l’histoire du monde et qu’il a tout changé dans la vie des hommes. Il est Celui en qui les pécheurs sont réconciliés avec Dieu en donnant sa vie sur la croix. Ayons confiance en Lui. Le Seigneur ne cesse de nous tendre la main. Il nous invite à nous relever et à avancer avec lui.
La fête de Noël nous rappelle qu’il est la Lumière des nations. A nous de l’accueillir et de nous laisser guider par lui. Accueillons de tout notre cœur celui qui vient nous éveiller à l’amour. L’amour qui sauve le monde.
Bonne Avent et Joyeux Noël à toutes et à tous.
Père Laurentiu UNGURU
Angelus 12.2025
