Fête des voisins, fête de la musique, fête de village, fête du sport, fêtes de la saint Jean, les raisons de faire la fête se multiplient, jusqu’à faire dire à un philosophe contemporain que nous serions dans une civilisation de la fête! Après l’homo sapiens nous serions devenus l’homo festivus, dont la civilisation du loisir et de la fête modifierait le comportement.
Jadis, on fêtait de grands hommes , des saints, de grandes victoires, des rites initiatiques, sanctifiés par les sacrements de la foi: la naissance par le baptême, l’entrée dans l’âge adulte par la confirmation, la constitution d’un nouveau foyer par le mariage, la naissance au ciel, par les funérailles chrétiennes, etc. Des rites républicains se callent peu à peu sur les rites chrétiens au fur et à mesure que nos racines chrétiennes sont niées. Dorénavant, on parle de baptême républicain! A l’heure de la laïcité cela peut laisser dubitatif. Il pourrait presque sembler qu’une religion républicaine reprenant les rites chrétiens à son compte se développent mystérieusement. Les termes de « cérémonies de parrainage républicain » seraient peut être plus judicieux. Le mot « baptême », signifie littéralement plonger. Il renvoi au plongeon dans l’eau baptismale, signifiant la mort au péché et la résurrection avec le Christ, pour vivre une vie nouvelle, sainte.
Quoiqu’il en soit, l’Église est heureuse d’accueillir les demandes, et de faire cheminer les personnes qui ont soif de redécouvrir le sens chrétien de la vie, ou à tout le moins qui ont le cœur ouvert à l’annonce de l’Évangile. Parfois les demandes et les exigences dans les célébrations ou l’utilisation des églises sont sources de difficultés et de frustrations. Quelqu’un disait que dans une pizzeria, on peut servir une pizza, et non pas du cassoulet, bien qu’en faisant un gros effort on puisse servir une pizza au cassoulet. De même dans nos églises, nous proposons les rites chrétiens, la prière, la découverte du Christ, et non pas simplement de la convivialité ou du vivre-ensemble. Mais nous cherchons à redéployer cette joie de se redécouvrir une famille spirituelle, soudée par une foi commune en Jésus Christ. Comment garder l’Esperance, comment garder le cap de l’annonce de l’Évangile alors que les demandes semblent parfois très éloignées de ce que nous proposons?
Une légende raconte qu’au moment de l’ascension du Christ, celui-ci rencontre l’ange Gabriel et ils penchent tous deux le regard vers la terre. Ils voient un monde gris et dans l’obscurité. Mais dans Jérusalem, quelques flammes brillent. Ce sont les apôtres et la Vierge Marie qui attendent le feu de l’Esprit Saint et qui veillent dans la prière. Alors l’ange Gabriel demande au Christ: c’est bien maigre! Et si ça ne fonctionne pas, quel est le plan B? Le Christ lui répond: « il n’y a pas de plan B ».
Il n’y a pas de plan B, pas d’autre plan que le feu de l’Esprit Saint allumé dans le cœur des croyants. Que la vie chrétienne, dynamisée par les 5 vitamines de l’ADORATION, de la BELLE FRATERNITE, de la CHARITE, des DISCIPLES qui se forment, et de l’EVANGELISATION. Alors pendant cet été, que les passionnés du Christ lisent, se forment, adorent et prient, qu’ils témoignent par des actes et en parole, et que la communauté chrétienne goûtent la joie de vivre ensemble la foi.
Que nos fêtes chrétiennes ne soient pas pour nous l’occasion simplement de se divertir, mais de se convertir. Car le diable disait le poète diverti pour pervertir, quand le Christ attire pour convertir. L’été, c’est aussi l’occasion de bronzer sous la lumière du Christ par la prière, et de redécouvrir la fête des fêtes, dont toutes les joyeuses fêtes auquel nous participerons nous donnent un avant goût: le banquet céleste, célébrant la victoire des victoires: celle du Christ sur le péché par la croix, et sur la mort par la résurrection. Rappelons nous en voyant les sportifs élever la coupe de la victoire: celle-ci peut nous renvoyer à la coupe élevée à la messe où LA grande Victoire est célébrée chaque fois, et réjoui le cœur de ceux qui croient au Christ.
A l’occasion des messes et des sacrements, vous pourrez rencontrer le Père Serge Eboa qui vient au mois de juillet pour aider le Père Léonard, alors que je serai en camp de jeunes et en repos. Il résidera à l’Isle en Dodon. Il est originaire du Cameroun et étudie à Rome. Je suis sûr que vous l’accueillerez bien, comme vous le faites depuis plusieurs étés. Merci d’avance! Bon été!
Abbé Damien Verley +