Depuis le dimanche 27 novembre, l’Eglise Universelle a commencé la nouvelle année liturgique qui s’ouvre avec le temps de l’Avent. Qu’est-ce que le temps de l’Avent ? Le mot “Avent”, du latin Adventus, signifie la “Venue” ; le temps de l’Avent est le temps de recueillement et de préparation à la naissance du Christ.
Noël c’est Jésus qui est venu ; il continue à venir dans notre vie de tous les jours et il reviendra dans la gloire. Il est plus que jamais nécessaire de bien le mettre au centre de notre vie et de notre prière. Ce temps de l’Avent doit être pour nous une attitude constante à adopter dans la foi, pour ne pas rater les « rendez-vous » de Dieu. D’où cet appel constant à veiller dans la dynamique de l’espérance.
Comment alors nous préparer à accueillir le Messie ?
C’est avec Marie que nous voulons faire ce cheminement durant les quatre semaines que compose ce temps fort que nous propose l’Eglise, celle-là même qui a accueilli le message de l’ange, qui s’est rendue disponible à l’action de l’Esprit Saint en elle.
A l’annonciation, Marie a accueilli avec foi le message de l’ange. Cette foi exprime le oui de Marie, sa disponibilité à Dieu « que tout m’advienne selon ta parole » (Lc 1, 38). En cette simple phrase se résume tout le programme de la vie de Marie. Elle n’a pas trouvé de meilleur titre que celle d’une servante de Dieu. Cela signifie que le service fait par amour, loin de rabaisser l’homme, l’élève plutôt devant Dieu. Par son oui inconditionnel, Marie nous en donne l’exemple.
« Veillez donc » (Mt 24, 42) : Il est très significatif qu’au moment même où Jésus demande à ses disciples de veiller, il les compare à des administrateurs à qui une mission est confiée. Comment dès lors peut-on veiller tout en travaillant ? C’est dans ce paradoxe que réside l’originalité de la vigilance chrétienne. La vigilance n’est pas synonyme d’inaction.
Quels petits pas sommes-nous disposés à faire avec foi pour nous préparer à accueillir Jésus notre Sauveur, notre Rédempteur, tout au long de notre marche vers Noël ?
Comment nous libérer de tout pour imiter Marie, pour nous engager avec elle, nous rendre disponibles à accueillir son Fils à Noël ?
Comment cela est-il possible avec ces guerres, avec tant de réalités sombres : les crises sociales, la mort et d’autres catastrophes naturelles ici et là qui nous conduisent au stress, à la peur, au désespoir ?
La liturgie nous met en marche vers Noël en nous rappelant justement que Jésus se fait homme et vient pour nous sauver de notre condition d’esclave face aux péchés, pour restaurer en nous la liberté des enfants de Dieu.
La Vierge Marie qui a vécu cette attente et cet accueil de Jésus est sûrement la mieux indiquée pour nous aider à le désirer, à préparer notre cœur à sa venue.
La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche (Rm13, 2). L’attente peut nous paraitre longue quand la lumière vient à manquer dans nos vies, certes, mais sachons que la Vierge Marie est là avec nous dans nos difficultés comme dans nos joies. Comme elle, quelquefois, nous ne comprenons pas toujours ce qui nous arrive. C’est à ce moment-là que plus que jamais nous sommes invités à nous tourner vers elle, à l’imiter, à nous rendre disponibles au Seigneur, à lui confier nos préoccupations et nos interrogations et le laisser agir en nous et pour nous. A l’instar de la Vierge Marie nous pouvons lui dire avec confiance « Seigneur que ta volonté soit faite ».
La foi nous mobilise et nous incite au courage, à l’engagement. Tout au long de cheminement vers Noël, présentons au Seigneur ce qui nous retient dans ce chemin pour qu’enfin il nous en libère. Demandons-lui dans nos prières quotidiennes et par Marie, la grâce de la persévérance et du réconfort.
Seigneur, donne-nous le courage et l’audace pour nous mettre en chemin vers la lumière et de quitter les ténèbres de nos vies pour accueillir ton Fils dans la joie à Noël. Amen.
Sœur Pauline (Notre-Dame de la Paix)