PRIS ENTRE DEUX FEUX, GARDONS L’ESPÉRANCE EN DIEU

PRIS ENTRE DEUX FEUX, GARDONS L’ESPÉRANCE EN DIEU

Nous vivons un temps tragique, la France particulièrement, qui en plus d’être affectée par le virus du Covid-19, se trouve agressée par des attentats terroristes islamiques. Notre pays traverse simultanément des crises sanitaire, sociale, économique et spirituelle.

Spirituelle, parce que la France laïque ne forme plus une seule âme et un seul corps ; L’esprit de la Laïcité se trouve confrontée aux communautarismes ; le vivre-ensemble nécessaire à la marche d’une nation, et basé sur des valeurs communes, s’est étiolé au fil du temps ; aujourd’hui la France est divisée, quasi à l’arrêt, stupéfaite de ce qui lui arrive, prise entre deux feux.

Le feu du virus Covid-19 qui nous replonge dans le confinement, l’isolement, l’inquiétude, et l’incertitude quant à l’avenir ; pour nous catholiques, nous sommes mis en demeure d’arrêter nos célébrations liturgiques dans nos églises avec des fidèles ; ces églises millénaires, lieux de rassemblement pour louer Dieu, le prier ; le prier pour lui rendre grâce pour la vie qu’il nous donne ; le prier pour qu’il nous accompagne au quotidien par l’eucharistie ; le prier pour qu’il nous bénisse et nous unisse à Lui lors des étapes importantes de notre vie : la naissance par le baptême, le mariage pour qu’Il scelle l’union de deux cœurs et deux âmes.

Nous prions également dans nos églises quand le danger de mort nous menace, pour demander à Dieu non seulement force et protection, mais aussi sa science, pour qu’Il éclaire les hommes et les femmes capables de nous sortir de la tragédie ; notre démocratie laïque ne compte que sur les seules forces et lumières de l’Homme, quand notre sagesse chrétienne est « ora et labora » : prier comme si tout dépendait de nous, travailler comme si tout dépendait de Dieu ; la prière qui unit les cœurs et les âmes n’a plus sa place dans le vivre-ensemble de notre Laïcité ; nous le savons, nous le regrettons, nous l’acceptons.

Nous ne pouvons plus prier en communauté dans nos églises face au danger de mort, mais uniquement quand la mort est déjà là, puisque nous sommes autorisés à célébrer des obsèques, avec un maximum de 30 personnes ; l’activité nécessaire de l’Église dans notre pays est un service funéraire.

Le feu du terrorisme vient s’ajouter au confinement, et rajoute de l’anxiété et de la colère ; pour nous catholiques, ce deuxième feu nous donne un sentiment de malaise, tant il semble que c’est d’abord notre démocratie laïque qui est visée ; mais il est vrai que l’image de la France dans le Monde, c’est aussi nos églises ; un village, c’était une paroisse, avec son église ; aujourd’hui c’est une commune. Prions pour que nos élites trouvent un chemin de communication, au sujet des religions dans notre démocratie laïque, qui mène à un apaisement des tensions.

Pour ce mois de novembre, les messes sur internet vont reprendre sur notre site, les jeudis et dimanches ; les intentions de messe seront dites, sauf si vous désirez qu’elles soient reportées. Pour les personnes qui se sentent isolées, n’hésitez pas à me contacter pour une visite : nous sommes une communauté.

Gardons espérance en Dieu, prions et travaillons, pour le bien de notre âme et celui de nos frères et sœurs en humanité.

 

P. Thierry

12 – Angelus 11.2020

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 commentaires sur “PRIS ENTRE DEUX FEUX, GARDONS L’ESPÉRANCE EN DIEU

  1. L’éditorial de l’Angélus de notre curé exprime parfaitement les sentiments du peuple chrétien subissant un véritable ostracisme au nom de la laïcité. Ayons foi en la puissance divine pour éradiquer la pandémie. Espérons que les pétitions et les recours au Conseil d’Etat permettrons la célébrations publique des messes. Prions tous avec ferveur à ces fins !

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