« Le Seigneur, c’est l’Esprit, et là où l’Esprit du Seigneur est présent, là est la liberté » 2 Corinthiens 3, 17

Nos libertés individuelles sont mises à rude épreuve en cette année 2020 ; liberté de déplacement, liberté de se rencontrer, liberté de travailler, et pour l’Église, liberté de célébrer le culte à notre Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ.

La liberté, c’est ce qui fonde notre dignité de personne humaine, parce que Dieu nous a créé libre ; c’est si vrai que lorsqu’une personne se dit malheureuse, c’est d’abord parce qu’elle ne se sent plus libre : atteint par la maladie ? Je perds de ma liberté ; atteint par l’âge ? Je perds de ma liberté ; atteint par le deuil ? Je perds de ma liberté ; de ma liberté d’aimer la personne perdue.

Parce que notre vocation, fondamentale, c’est notre liberté d’aimer ; aimer rend libre ; on fait des choses avec la personne aimée qu’on ne ferait pas nécessairement seul ; mais on le fait par amour et on se sent libre, heureux d’aimer. Connaître le bonheur c’est donc connaître la liberté d’aimer.

Voilà ce qu’il nous reste comme liberté qu’aucune loi ne pourra restreindre, parce que cette liberté d’aimer, le Seigneur l’a gravée au plus profond du cœur de chaque humain sur cette Terre ; parce que Dieu est Amour, et que l’amour engendre la plus grande des libertés.

Voilà pourquoi la liberté de culte est si essentielle pour nous ; nous y célébrons l’Amour ; nous y célébrons la Liberté : la liberté d’aimer ce Dieu qui est venu jusqu’à nous, dans le dénuement, la pauvreté la plus totale, né dans une mangeoire, à l’écart de la vie du monde ; pour devenir notre Sauveur, par sa mort sur la croix, pour donner un chemin de salut à l’humanité face au mal, à la souffrance, à la mort.

Ce chemin de salut, c’est la liberté d’aimer, comme Jésus de Nazareth nous l’a enseigné ; mais l’amour et la liberté, corrompus par nos cœurs et nos âmes, ont bien du mal à être vécus sur cette Terre comme le Maître nous l’a commandé ; des commandements d’amour, qui ne peuvent se vivre par nos seules volontés humaines, qui ne peuvent se réaliser sans la grâce de Dieu : l’Esprit Saint.

« Le Seigneur, c’est l’Esprit, et là où l’Esprit du Seigneur est présent, là est la liberté. »

Profitons de ce temps de l’Avent pour préparer la venue du Seigneur de la Vie, de l’Amour et de la Liberté ; Il est venu il y a plus de 2000 ans ; Il reviendra à la fin des Temps ; Il doit venir dans nos cœurs et nos âmes à Noël, l’Esprit du Seigneur, pour nous renouveler de l’intérieur, nous dynamiser de sa liberté d’aimer, et nous donner de nouveaux chemins de vie pour 2021 dans l’annonce de l’Évangile, la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.

Nos célébrations ne sont plus limitées à 30 personnes, nous retrouvons de notre liberté de culte ; nous pouvons venir librement, pendant ce temps de l’Avent et pour les célébrations de Noël, rendre grâce à ce Dieu que nous aimons ; nos églises sont prêtes à vous accueillir ; le Seigneur vous attend.

Bon temps de l’Avent, dans l’attente de la Nativité.

P. Thierry

13 – Angelus 12.2020