L’année 2020 est derrière nous ; une année particulière dans notre histoire commune, qui fera date tellement elle nous a fait entrer dans une vie nouvelle ; cette vie nouvelle n’est pas celle de la vie dans l’Esprit Saint reçu à notre baptême ; cette vie nouvelle est marquée par la mort égrenée chaque soir par les médias à la télé ; elle est inquiétude, peur, solitude, « mort sociale » tant nos relations fraternelles sont bouleversées ; tout l’inverse de la vie évangélique que le Christ nous demande, nous commande, de vivre. Nous commençons même cette année nouvelle sans l’esprit de fête du nouvel an, inquiets des mois à venir.
Et pourtant, il y a un an, je vous disais que vivre une sainte et bienheureuse année 2020, c’était marcher à la suite du Christ et être capable, aujourd’hui, un an après, de dire ce que Dieu a fait pour moi en 2020 : la trace de Dieu en cette année écoulée.
Alors, devant la dramaturgie de l’année, marquée pour certains d’entre nous par la disparition de proches, c’est difficile ; mais c’est aussi cela la foi, et l’espérance : trouver au plus profond de la nuit une lueur, une lumière qui a éclairée mon année 2020 ; pour me donner de commencer cette nouvelle année avec cette lumière dans mon cœur et mon âme.
A chaque année nouvelle, une vie nouvelle dans l’Esprit Saint nous est demandée de vivre ; c’est cela l’Avent, le temps où Dieu désire nous renouveler de l’intérieur pour qu’à Noël, on découvre à l’intime de notre cœur ce que Dieu désire pour chacun de nous en 2021 ; pour qu’on marche avec Lui, sur la voie de la sainteté et du bonheur ; parce que Dieu nous veut heureux, dès maintenant : heureux en soi, en famille, en communauté, dans nos relations sociales et professionnelles.
Pour cela nous devons vivre de notre baptême, par lequel nous sommes tous roi, prêtre et prophète : le service, la prière, l’annonce. Continuons à être des témoins de ce Dieu de Jésus-Christ, dans la foi, l’espérance et la charité ; cherchons le bien, le vrai, le beau, comme notre pape François nous le demandait en 2015 dans Laudato si’, où déjà il nous incitait à miser sur un autre style de vie (cf. p. 4) ; et le covid-19 n’était pas là.
Ce temps particulier que nous vivons depuis bientôt un an ne doit pas nous entraîner dans un esprit de fatalisme et de résignation, et se dire que ce n’est qu’une malheureuse parenthèse à subir et qu’après, tout repartira comme avant ; au contraire nous devons en profiter pour nous renouveler personnellement et communautairement, pour que la prochaine fête de Pâques au printemps soit une véritable résurrection à la vie.
La vie change, mais l’Évangile reste ; le monde évolue, mais l’Église demeure ; elle demeure cet étendard du Christ appelé à donner la vie du Christ au monde ; les sociétés avancent de plus en plus vite loin du centre, mais les témoins du Christ que nous sommes ne cesseront jamais de dire que le centre, c’est le Christ, le Prince de la Paix, de la Vie, de la Vérité, en qui toute l’humanité a son origine et sa destinée.
Gardons foi et espérance, dans la paix et la joie de notre Seigneur !
Sainte & bienheureuse année 2021 à tous !
P.Thierry