Près de 300 groupes synodaux locaux, soit 450 synthèses pour 2200 personnes, issues de groupes territoriaux paroissiaux, de mouvements ou groupes divers. Peu de jeunes, sauf pros, de moins de 40 ans et de jeunes couples.
Processus vécu
La joie domine d’une chance à saisir pour se rencontrer, se retrouver, à la demande du pape, comme une mission à remplir, et en réponse au besoin de s’exprimer sur l’Église actuelle. Le souci de réunir une diversité de participants est réel, pas toujours facile à mettre en œuvre, source d’enrichissement.
Confiance, liberté, écoute, respect, bienveillance marquent les échanges, précédés de prière à l’Esprit-Saint et du partage de la Parole de Dieu. Le fait de se trouver entre laïcs facilite la prise de parole. La démarche répond au désir de faire Église et renforce le sentiment de lui appartenir ou de lui ré-appartenir, dans la fraternité, le dialogue, l’unité et la vérité. Et ce, souvent à partir des expériences de chacun, dans une connaissance mutuelle, et parfois une découverte pour ceux qui se connaissaient déjà, et le partage des joies et des peines avec l’Église, des inquiétudes et des espérances pour l’Église. Une Église aimée et invitée à évoluer.
C’est aussi une vraie conversion qui est expérimentée par les participants, dans la rencontre entre eux et avec le Christ, ils en témoignent comme d’un fruit déjà du processus synodal. D’autres saisissent l’occasion pour des relectures d’expériences, des manières de vivre en Église, en se laissant déranger dans leurs préjugés. Le fait de chercher et de trouver des consensus parfois inattendus a permis aux groupes d’expérimenter l’intelligence collective.
Des personnes se sentant peu reconnues par l’Église ont pu partager leur désir d’exister comme membres à part entière, et la rencontre des différences a été une chance pour tous. Dans les rares groupes intergénérationnels, certains jeunes se sont sentis reconnus comme missionnaires dans leur vie quotidienne, et des moins jeunes ont constaté qu’ils étaient encore attendus. Des paroissiens de différents villages se sont retrouvés, de même qu’une grande variété de personnes issues de mouvements d’Église, de diverses confessions chrétiennes, éloignées de l’Église ou agnostiques, parfois autour de repas, apéro, dessert, café.
Le désir de poursuivre ce type de rencontres est fortement exprimé.
La démarche a été perçue aussi comme lourde, ardue et les thèmes complexes. Des débuts ont été difficiles, avec des informations insuffisantes, l’expérience se révélant à terme pourtant riche.
Certains ont regretté l’absence des voix de ceux qui n’ont pas participé. Des groupes ont permis l’expression de cris, d’inquiétudes quant à l’avenir de l’Église, si blessée par ce que le rapport de la CIASE a révélé, de difficultés à voir des chemins ouverts pour l’avenir. L’écoute mutuelle dans la bienveillance a parfois permis des apaisements autour du but commun : aller vers le Christ.
Certains n’ont pas participé pour cause de scepticisme quant aux suites de la démarche. D’autres se sont exprimés malgré ce scepticisme, avec l’espoir d’être entendus.
Ce qui ressort d’une manière significative :
le souhait d’une Église ouverte, reliée, baptismale
Voilà pour l’’introduction ; vous pouvez lire la suite sur le site du diocèse ; pour notre part, nous nous retrouvons le samedi 14 mai à 15h00 au prieuré pour continuer notre démarche paroissiale au-delà de l’assemblée diocésaine prévue en octobre.
Bon mois de Marie à tous !
P. Thierry