Notre cœur n’est pas trop à la fête, alors que la « III° guerre mondiale par morceaux» (dixit le Pape François) et le terrorisme sont dans tous les esprits. L’heure n’est plus à l’ultraconsommation, aux gadgets, aux vêtements rouges, du petit papa Noël et des lutins…
Il nous semble être dans une époque de misère. Dieu connait cela, il voit nos peines et notre trouble. Et dans sa grande délicatesse il nous offre deux évènements pour se pencher sur notre misère: le jubilé de la miséricorde que va ouvrir le Pape François le 8 décembre, et la fête de la Nativité de Notre Seigneur Jésus, qui est la fête de la paix par excellence.
« Viens Seigneur Jésus » dirons nous pendant l’Avent, « Viens Emmanuel », Dieu avec nous, « prince de la paix! » Ces petites prières (comme des flèches lancées vers le ciel), nous pouvons les répéter fréquemment au long des jours. Car alors notre soif de paix grandira, et le Christ promet de nous répondre: Heureux ceux qui ont soif de justice… la grâce de Noël sera à eux!
Entrer dans la miséricorde, accueillir celui qui va faire tout chose nouvelle. Voilà notre défi personnel et communautaire. Est-ce que nous allons vivre simplement un Avent et un Noël de plus, ou est ce que notre vie va changer? Allons nous saisir l’occasion de la conversion, l’occasion de gouter à la miséricorde, par la confession? Une résolution peut-être pour ne pas passer à côté de ce renouvellement, et de cette paix offerte gratuitement: se confesser! Commencer l’année de la miséricorde par une belle confession. Même si cela fait 40 ans, les prêtres ont l’habitude et ne jugent pas, mais sont simplement dans la joie de pouvoir aider la personne à grandir! « il y a plus de joie au ciel pour un pécheur qui revient vers son Père que pour 99 qui se pensent justes »! Dans la confession il nous semble nous abaisser, mais nous grandissons et une âme qui s’élève élève le monde! « Car le monde attend le passage des saints » comme disait le saint Curé d’Ars.
Le monde attend: en effet derrière le péril djihadiste que l’on va nous ressasser, il y a un autre péril, bien plus grave, que nous ne voulons pas voir: le gouffre spirituel de notre société postmoderne, rejetant ses racines, jusqu’à ses crèches (3 jours après les attentas, l’association des maires de France demandait une loi pour interdire les crèches dans les mairies) et qui n’a plus grand-chose à offrir à la jeunesse.
Fabrice Hadjadj, juif, marxiste converti, s’exclamait ironiquement il y a quelques mois :
« Comment ces jeunes radicalisés n’ont-ils pas eu l’impression d’avoir accompli leurs aspirations les plus profondes en travaillant pour Coca-Cola, en faisant du skate board, en jouant dans le club de foot local? Comment leur désir d’héroïcité, de contemplation et de liberté ne s’est-il pas senti comblé par l’offre si généreuse de choisir entre deux plats surgelés, de regarder une série américaine ou de s’abstenir aux élections? Comment leurs espérances de pensée et d’amour ne se sont-elles pas réalisées en voyant tous les progrès en marche, à savoir la crise économique, le mariage gay, la légalisation de l’euthanasie? »
Face au vide, nous pouvons nous questionner: France, fille ainée de l’église, qu’as-tu fait de ton baptême? Nous chrétiens des coteaux, que faisons nous de notre baptême? Et que ferons nous de Noël? Un Noël à coup de dinde, de père Noël, de surconsommation, et de montagnes de cadeaux? Ou un saint Noël, préparé par la confession, priant en famille, proposant aux autres une fraternité dans la prière, visitant les personnes seules?
Que par l’intercession de Notre Dame des Coteaux nous nous préparions à cette nativité!
Abbé Damien Verley +
« Ouvrez les yeux et relevez la tête, car le jour de votre Rédemption est proche » (Lc 21, 28), avons-nous lu dans l’Évangile. Le temps de l’Avent est un temps d’espérance. Tout le panorama de notre vocation chrétienne, cette unité de vie dont l’axe est la présence de Dieu, Notre Père, peut et doit être pour nous une réalité quotidienne.
Merci à notre curé de reprendre dans son édito l’appel de notre pape François dans la bulle du jubilé de la miséricorde (§ 17) :
» Avec conviction, remettons au centre le sacrement de réconciliation puisque il nous donne à toucher de nos mains la grandeur de la miséricorde… Les confesseurs sont appelés .. à être le signe du primat de la miséricorde…. Que les missionnaires de la miséricorde célèbrent le sacrement de la réconciliation…pour permettre à de nombreux fils éloignés de l’Eglise de retrouver le chemin de la maison paternelle. «